Une exposition à ne pas manquer Hauterives le 14.11.2002 Oui, à n’en pas douter, l’exposition Brigitte Rieul que vous pouvez aller admirer dès maintenant jusqu’au 1er décembre à l’Office du tourisme de Hauterives, vaut le déplacement. Mais, attention, les inconditionnels de l’art dit “abstrait” sont priés de s’abstenir car Brigitte Rieul se classe résolument dans la catégorie “figuratif minutieux”. Tout a commencé nous dit-elle, il y a sept ans dans un camp de vacances. Mon grain de peau m’incitant à éviter le bronzage bête, autant que faire ce peut, je m’inscrivis (pour mon plus grand bonheur) à un stage de peinture. Ce fut pour moi, une véritable révélation. Je découvris un passe temps qui me procurait une vraie joie de créatrice. En une semaine, j’étais littéralement envoûtée, et depuis, je me livre avec ravissement aux joies du pinceau. Au cours des trois années qui ont suivi, je me suis initiée dans les MJC lyonnaises, mais je me suis assez vite rendu compte que c’était insuffisant... Aussi, me suis-je mis en quête d’un véritable maître que trouvé en la personne de Gérard Dubois. Ses critiques éclairées m’ont permis de découvrir toutes sortes de finesse que l’on ne peut découvrir par soi-même. Par exemple, le mariage des couleurs “froides”, comme le bleu, avec les couleurs “chaudes” comme le brun ne s’inventent pas. Il faut bien se rendre compte que peindre n’est pas “barbouiller” mais que c’est un vrai métier. Et c’est vrai que lorsque l’on observe les oeuvres de Brigitte Rieul, par exemple celui intitulé “vieux livres” on est émerveillé de voir comment elle a rendu la densité de la matière constituant ces vieux grimoires. Sans exagérer le moins du monde, on peut parler d’une recherche de la perfection picturale. “Oui, mais la perfection, n’est pas de ce monde”, dit un vieux proverbe. Dans le cas de Brigitte, on serait plutôt persuadé du contraire. En dehors, des natures mortes, vous trouverez aussi des paysages comme “le lac de Saint Clair” ou “La Galaure” au charme très “intimiste”. Sans oublier des pastels aux teintes délicates et d’une facture exquise. Brigitte Rieul est née dans la grande île de Madagascar où elle a passé ses 18 premiers printemps et c’est peut être en souvenir de ce lointain séjour à Tananarive qu’elle a peint un nu africain d’une beauté à couper le souffle, mais hélas, non exposé. “Je peins surtout d’après des photos car dans la nature, la lumière changeant constamment, ne permet pas de suivre ces changements car le perfectionniste exige obligatoirement de longues séances de travail : décidémment, nous sommes loin des débordements d’un Georges Mathieu qui réalisait des toiles immenses en quelques... minutes (mais cette opinion n’engage que votre correspondant)”. Brigitte conclut : “Pour moi, la beauté est ce qui ravit et l’oeil et l’esprit”. Belle définition ma foi. Oui, vraiment, vous ne regretterez pas votre visite. Le Dauphiné
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